[Fan-Fiction] Short-story : Precursa
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- Shas'uiMembre du Panthéon
[Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Sam 12 Fév 2011, 23:27
Good Morning/ Afternoon / Evening, ô lecteurs éventuels.
Voici donc ma nouvelle addition au projet Altern.A. , prenant la suite à l'introduction publiée il y a quelques jours ... Je n'ai pour l'instant pas grand-chose à ajouter, mais il se peut que j'édite quelque peu cet incipit par la suite...
Aussi, sans transition :
______________________________________
Hmm, bon, comme la dernière fois je me retrouve à diviser le texte faute de temps... Bweh, je verrai si je peux continuer " demain " ou non.
Anyway, Volks, enjoy, moi je vais me coucher
~ Ye Olde Shas'ui
Voici donc ma nouvelle addition au projet Altern.A. , prenant la suite à l'introduction publiée il y a quelques jours ... Je n'ai pour l'instant pas grand-chose à ajouter, mais il se peut que j'édite quelque peu cet incipit par la suite...
Aussi, sans transition :
Precursa
[adj.m.] Annonciateur, avant-coureur / [n.m.] Celui dont la création ouvre une nouvelle voie.
[...]
C'était une aube rouge qui s'était levée, le matin où notre Machine arriva sur le Front ...
Nous sentions la Terre trembler sous son poids, alors que nous étions perpétuellement bouleversés par les aléas du terrain et de notre Conducteur ; nous nous taisions tout les cinq, comme absorbés et fascinés par le vacarme assourdissant du Moteur, semblable au grondement chargé de colère d'un monstre antique - toute parole étant de toute manière inutile sans les communicateurs, tellement ce vacarme était assommant.
Nous avions presque tous l'impression d'avancer à l'aveuglette, sentant la Machine avancer mais ne voyant pas l'extérieur défiler - j'aurais pu briser ce sentiment en montant dans ma coupole, pour en ouvrir la trappe et sortir la tête a l'extérieur, pour sentir l'air défiler sur mon visage, mais je me sentais comme obligé de rester dans la chaleur étouffante de l'intérieur de la Coque, comme si, inconsciemment, mon esprit se forçait à s'habituer à cet écrin de métal .
Mais aussi parce que je n'étais pas encore habitué à cette Machine - comme nous cinq, en réalité - et n'osais pas vraiment m'exposer, étant malgré moi rassuré par l'épaisseur de métal qui nous protégeait...
Notre mutisme fut interrompu par le gémissement du communicateur général de notre Engin ... Mon Opérateur porta la main à l'interphone, répondant laconiquement.
La voix de l'un de notre ailier retentit dans la coque de métal, notre " ange-gardien " nous informant que les senseurs de sa Machine avaient repéré de l'activité ennemie un Kio au-devant de nous, ses optiques lui laissant deviner des mouvements adverses à découvert.
Cette fois, je tenais un prétexte pour sortir ... Je saisissais la poignée de la trappe d'une main, détachant de l'autre le périscope portatif accroché à la paroi inerte, me dressant sur mon siège avant d'ouvrir la trappe, émergeant mon buste a l'extérieur.
Je fus un instant aveuglé par la lumière rouge qui baignait sur la pleine blanche de neige, alors que je me protégeais le visage avec ma main, du vent glacial mêlé de neige qui fouettait ces étendues gelées.
M'accoudant au rebord de la Coupole, je portais mes yeux au périscope et cherchait du regard des mouvements dans la direction indiquée par notre " ange-gardien " .
Des bois ... Trois habitations, deux en ruines et une encore fumante ... Je repérais alors des silhouettes vagues remuant à l'orée du bois couvert de neige ... Quelques guerriers, probablement.
Soudainement, je devinais la chute d'un arbre juste derrière la limite de la forêt, suivie d'une ou peut-être deux autres ...
Sans m'attarder, je me laissais glisser à l'intérieur, refermant dans le même mouvement la trappe, et, l'instant d'après, donnais trois tapes sur l'épaule de mon Tireur, assit à ma droite ; dans ma foulée, j'indiquais au Chargeur de préparer trois projectiles explosifs.
Alors qu'il hochait la tête et se baissait vers le râtelier à munitions pour assembler les deux parties d'une charge explosive, je me collais aux optiques de mon périscope fixe, le faisant pivoter sur son axe pour retrouver la direction dans laquelle j'avais aperçue des mouvements.
Une fois l'axe retrouvé visuellement, je gardais mon visage plaqué contre l'optique et tendais la main gauche devant moi, pour atteindre la manivelle de direction de la Tourelle, la faisant tourner pour axer le Canon-Rail sur l'objectif.
Le temps d'accomplir cela, mon Chargeur avait assemblé son projectile et l'avait inséré dans le casier du Canon, accompagnant son geste d'un coup léger dans mon épaule et dans celle de mon tireur.
Gardant toujours mon regard dans le périscope, je prenais mon Communicateur interne et, m'adressant à mon Tireur, lui donnait, après avoir eut la certitude de présence adverse - un nouvel arbre s'était abattu - l'ordre de faire feu.
En un éclair, il avait tiré la manette de tir, et le Canon-Rail envoya son projectile, qui fendit l'air sous forme d'une sorte de portion d'éclair droit, se jetant lentement dans l'air depuis la bouche de notre canon jusqu'à la zone visée. Nous fûmes tous secoués par le hurlement de colère de l'Arme, mélange d'un claquement résonnant de métal, , et du craquement grondant du tonnerre. Le coup avait ébranlé toute la Machine, manquant de jeter au sol le Chargeur; le Tireur et moi-même n'évitèrent ce sort que grâce à nos sièges soudés à la paroi de métal.
Le choc du tir m'empêcha de contempler à l'instant même l'explosion du coup, mais à peine reposais-je mon regard à travers le périscope, qu'à l'endroit visé je voyais un épais nuage de poussière et de terre, finissant de s'être soulevé et éparpillé dans l'air, alors que des restes d'arbres retombaient en fumant, accompagnés d'autres débris finissaient leur vol-plané dans la neige autour du cratère, d'environ cinq Bios, causé par ce seul projectile.
D'un geste de la main je retenais silencieusement le Chargeur de préparer le prochain coup, attendant de voir l'évolution de la situation ...
... Quand un éclair claqua en-face, dans les bois, suivit d'un bruyant sifflement qui retentit jusque dans notre tourelle, précédant un puissant claquement de métal qui ébranla notre machine, nous laissant deviner qu'un projectile adverse avait frappé notre coque ... Mais passé le choc sur l'instant, nous constatâmes vites l'absence de dégâts ni même de perforation de note coque : le tir avait rebondit, se contentant sûrement d'érafler notre peinture, grâce à l'extrême blindage frontal de notre Engin, s'élevant à pas moins d'un sixième de Bio.
Sans m'attarder, j'avais braqué mon optique sur l'endroit présumé d'origine du tir, devinant une forme sombre à l'orée du bois meurtrit; anticipant son mouvement, je pivotais la Tourelle d'une main, faisant, de l'autre, tout d'abord signe au Chargeur de préparer un projectile perforant, puis au Tireur de se préparer à ouvrir le feu dès que le Canon serait chargé.
La Tourelle tourna lentement, en son distinctif roulement métallique, accompagné du grincement des mécanismes, tout cela couvert par le grondement du Moteur.
Les quelques degrés d'angle requis furent atteint, et le Canon-Rail était pointé pour atteindre sa cible en anticipation de son mouvement .
Le Chargeur venait de terminer son œuvre, ayant indiqué par gestes que le Canon était de nouveau prêt à rugir.
Le Tireur n'attendit pas, porta sa main sur la manette, se retint une seconde ou deux pour laisser le temps à sa cible d'être dans le bon axe d'anticipation, puis tira d'un coup sec la manette.
Le Canon rugit toute sa colère, aveuglant un instant nos optiques d'un panache de fumée blanche, alors que le projectile fendait littéralement l'air, son poids plus léger que le précédent augmentent sensiblement sa vitesse ; un instant plus tard, le claquement de son explosion nous parvenait, suivit de volutes de fumée noire s'élevant lentement dans les bois, depuis la position de la cible détruite.
Je donnais une frappe amicale sur l'épaule de notre tireur, qui avait sorti une craie rouge pour inscrire un premier trait sur la partie du Canon interne à la tourelle, symbolisant le premier adversaire vaincu à la fois par la puissance de l'arme, et les talents de celui qui la maniait.
Ce serait le premier d'une longue série, qui pourtant durera peu.
[...]
Banshee. Tel était le nom de notre Engin ... Bien plus facile à retenir que sa véritable désignation, VP45-02. Et si cette dénomination était "rigoureusement" exacte, définissant notre Machine selon son cadre de réalisation, le nom que nous lui avions donné lui convenait bien mieux.
Le Banshee était, parait-il, l'un des six prototypes créés à la demande expresse du Seigneur Lebog, chacun étant différent des autres dans son allure, son concept, ses performances, et j'en passe.
Notre Banshee, donc, se présentait sous la forme d'une Machine à huit roues chenillées par côté, soit deux roues Motrices - une avant, une arrière, celle-ci reliée à la Transmission alors que la roue avant était directement branchée sur le Moteur - et trois paires de roues dites de route.
L'Engin dans toute sa longueur mesurait dix Bios, pour trois de large et deux et-demi de haut; il disposait d'une Tourelle, d'à peu près quatre Bios de large, située tout à l'arrière de la Machine, de même que tout le compartiment de l'équipage.
La partie avant, sur donc six Bios de longueur, était occupée par les " deux Moteurs et-demi " ...
Je ne suis pas Ingénieur, donc ne saurais décrire la fonction des " deux " Moteurs, mais je sais que le ... " Demi " était celui qui rendait notre Banshee si spécial, lui donnant d'ailleurs son nom.
Ce Moteur était en quelque sorte l'âme, l'Esprit de la Machine ... Cela peut paraitre absurde, il faut pourtant avoir été dans notre Engin pour comprendre, pour sentir que le Banshee était presque ... Vivant.
Je n'étais que Chef de véhicule, aussi ce que je sais, ce n'est que par ce que m'avait dit l'Opérateur-Mécanicien, qui, lui, était chargé de ... Oui, on peut le dire, de communiquer avec le Moteur de la Machine. Je pense qu'Elle avait une certaine influence, néfaste, sur lui, car sur le peu de temps où il aura servi ce rôle, son état autant physique que moral, psychique, se sera très grandement dégradé ... Sans pourtant qu'il perde du talent, sûrement pas.
Puisque je viens à en parler ... Mon équipage se formait donc de cinq membres d'équipage : moi-même, Commandant, prenant place au niveau du Tourelleau; à ma droite était le poste du Tireur, qui bénéficiait d'une trappe au-dessus de lui, son propre siège étant de l'autre côté du Canon-Rail, donc dans la partie droite de la Tourelle; avec cette trappe, il bénéficiait bien évidemment de son propre périscope, bien qu'il ne l'utilisât pas tant pour trouver et identifier ses cibles, ce rôle m'étant destiné, que pour les déterminer une fois que j'avais réglé les mesures de la Tourelle.
Le poste le plus inconfortable - non pas que les nôtres soient digne d'un quelconque luxe - était celui du Chargeur : si il avait droit à un siège, repliable et installé dans l'anneau de base de la Tourelle, son devoir lui demandait d'être presque tout le temps debout ou baissé, devant donc prendre un à un les projectiles et éventuellement assembler ceux qui étaient en deux parties.
En effet, si le Canon-rail pouvait se contenter, comme projectiles, de " simples " sphères de Protoacier, en guise de projectiles perforants, celles-ci étaient déjà d'une masse conséquente; mais les projectiles explosifs nécessitaient d'ajouter à ces sphères une charge supplémentaire, allongeant le temps de recharge mais augmentant aussi la peine de notre Chargeur.
Voilà pour ceux qui occupaient la Tourelle ; dans le Compartiment de la Caisse, se trouvaient donc l'Opérateur-transmetteur, et le Conducteur-Mécanicien.
Le premier avait pour " simple " rôle de gérer le Communicateur-externe, bien que souvent il aidât le Chargeur dans sa difficile tâche ... Enfin, venait notre Conducteur. Il était le seul de nous cinq à réellement connaitre tout du Banshee, qu'il considérait comme " sa " Machine. Comme exemple de son tempérament vis-à-vis de notre Engin, quand un Tir claquait sans effet contre notre blindage, nous nous contentions au pire de soupirer, au mieux de hurler notre joie et notre chance, notre contentement d'être soit-disant invulnérables sur le champ de bataille ... Lui, au contraire, pestait et tempêtait à chaque fois, en pensant à "la douleur " subite par l'Engin, à la peine qu'il aurait pour re-souder l'éclat de métal...
Oui, on peut le dire, pour lui, le Banshee était un être vivant à part entière, qu'il respectait et, je m'en doute, aimait profondément.
Et pour son cas, il est correct que j'énonce cela au passé.
[...]
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Hmm, bon, comme la dernière fois je me retrouve à diviser le texte faute de temps... Bweh, je verrai si je peux continuer " demain " ou non.
Anyway, Volks, enjoy, moi je vais me coucher
~ Ye Olde Shas'ui
- FlenusMembre d'Élite
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 13 Fév 2011, 09:51
Malgré la petite faute de fin: il est correctE -> correct, c'est purement excellent. J'aime bien le petit groupe formé autour de cette machine infernale, mais tu sais, maintenant que Shas'ui est mort tu vas avoir beaucoup moins de lecteurs, car tout le monde le sait, c'était pour Shas'ui qu'on lisait tes écrits
Bien sûr, ce que je dis est faux. Du suspens mêlé à une bonne narration, certaines personnes devraient en prendre de la graine, moi en premier.
Bien sûr, ce que je dis est faux. Du suspens mêlé à une bonne narration, certaines personnes devraient en prendre de la graine, moi en premier.
- Shas'uiMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 13 Fév 2011, 10:10
Hmm ... Merci de ton commentaire, je vais d'ailleurs corriger immédiatement
Mais pour reprendre ton " faux-point " à propos de Shas'ui ... Eh bien, qui vous dit que cette Short-story se passe dans la même réalité que celle de Phobia? Je vous rappelle que chaque Shor-story de Altern.A. n'a rien de commun au point de vue scénariste, hormis le fond, avec les autres.[Mode : pinailleur/off]
Mais pour reprendre ton " faux-point " à propos de Shas'ui ... Eh bien, qui vous dit que cette Short-story se passe dans la même réalité que celle de Phobia? Je vous rappelle que chaque Shor-story de Altern.A. n'a rien de commun au point de vue scénariste, hormis le fond, avec les autres.[Mode : pinailleur/off]
- FlenusMembre d'Élite
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 13 Fév 2011, 10:20
Erf, tu préfères pas tuer Shas'ui dans toutes tes Short-Stories alors ? Ce serait plus sympa... Enfin, on reconnait bien là l'auteur raté qui ressert ses personnages les plus appréciés, hein
- Shas'uiMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 13 Fév 2011, 12:22
Hmm ... Comment ça, " plus sympa " ? o_o"
Henfainbreyffe. D'autres commentaires? ^^'
Henfainbreyffe. D'autres commentaires? ^^'
- John_eeVétéran du Forum
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 13 Fév 2011, 12:38
Moi oui ! 'Fin c'est pas bien différnt que celui de Flen', excellent. Voilà, je peux y aller là ? ^^'
- RohrakVétéran du Forum
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 13 Fév 2011, 13:28
Un excellent chapitre qui montre très bien tes talents d'écrivain.
Après être passé par le poste de commandement, l'action est maintenant raconté à l'intérieur d'un simple tank. C'est bien car sa fait montrer tout les aspects que peut avoir la guerre.
Après être passé par le poste de commandement, l'action est maintenant raconté à l'intérieur d'un simple tank. C'est bien car sa fait montrer tout les aspects que peut avoir la guerre.
- AntoinenuvaMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 13 Fév 2011, 14:30
Tiens, j'ai oublié de commenter ton introduction... Bah je vais le faire de suite, en même temps que le commentaire de cette partie.
C'est toujours aussi bien écrit, malgré quelques fautes (Flen', comment t'as pu louper le "repairais" ? XD). Quand au scénario, même s'il est peu dévoilé, il s'annonce intéressant et donne envie d'en savoir plus.
J'ai toujours bien aimé l'idée de Véhicule dans l'univers Bionicle, donc cette short story ne pouvait que me plaire.
Au fait, n'aurais-tu pas récupéré "l'Esprit de la Machine" chez les Space Marines ? ;P
C'est toujours aussi bien écrit, malgré quelques fautes (Flen', comment t'as pu louper le "repairais" ? XD). Quand au scénario, même s'il est peu dévoilé, il s'annonce intéressant et donne envie d'en savoir plus.
J'ai toujours bien aimé l'idée de Véhicule dans l'univers Bionicle, donc cette short story ne pouvait que me plaire.
Au fait, n'aurais-tu pas récupéré "l'Esprit de la Machine" chez les Space Marines ? ;P
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 13 Fév 2011, 14:49
Très sympa.. Agréable.
Admirablement bien fournit.
J'aime bien
Très bien.
Félicitations !
Admirablement bien fournit.
J'aime bien
Très bien.
Félicitations !
- Shas'uiMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 13 Fév 2011, 15:10
Hmm ... rôh c'est bon, hein, c'est pas un cours de français non plus x|Antoinenuva a écrit:Tiens, j'ai oublié de commenter ton introduction... Bah je vais le faire de suite, en même temps que le commentaire de cette partie.
C'est toujours aussi bien écrit, malgré quelques fautes (Flen', comment t'as pu louper le "repairais" ? XD). Quand au scénario, même s'il est peu dévoilé, il s'annonce intéressant et donne envie d'en savoir plus.
J'ai toujours bien aimé l'idée de Véhicule dans l'univers Bionicle, donc cette short story ne pouvait que me plaire.
Au fait, n'aurais-tu pas récupéré "l'Esprit de la Machine" chez les Space Marines ? ;P
Oh, et pour l'Esprit de la Machine ... Oui, tu a vu juste, plus ou moins
Hmm, anyway, merci les gens, pour vos commentaires =) ça fait vraiment plaisir ^^
- FlenusMembre d'Élite
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 13 Fév 2011, 15:43
Antoinenuva a écrit: (Flen', comment t'as pu louper le "repairais" ? XD).
À vrai dire, je l'avais "repairais" Plus sérieusement, je l'avais vu mais voulant ménager le pauvre vieux et n'étant pas sûr à 100 % (matin=boum boum dans ma tête) je ne l'ai pas "signalais"
- Shas'uiMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 13 Fév 2011, 16:30
Hmm ... rôh c'est bon hein, désolé de ne pas me relire à Minuit quand j'ai passé deux ou trois heures dessus =|
- ReildarRecrue Dynamique
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 13 Fév 2011, 17:06
Très bien, comme d'habitude. J'ame toujours autant tes écrits. Continue comme ça.
- Shas'uiMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 20 Fév 2011, 14:55
Hmm ...
Continued!
Moarrr t'come laterrr ... La flemme de continuer, mais aussi la fatigue, la perspective qu'il faudrait bien bosser aujourd'hui, et surtout le manque actuel d'idées pour continuer.
Néanmoins,Volks , enjoy!
Continued!
[...]
Nous n'étions pas des recrues, loin de là, bien que découvrant un matériel totalement sans précédent, nous nous comptâmes parfois tout comme; mais nous avions tous une plus ou moins longue carrière derrière nous.
Mon Tireur venait du corps des Sapeurs d'Assaut, où il servait dans le régiment d'Artillerie qui y était rattaché - on m rapportera que, pour peu qu'il ai une vue directe de la zone, il réussissait, à l'aide de simples jumelles et de l'axe gradué horizontal-vertical de sa Pièce, à caser un tir sur le toit d'un Bunker jusqu'à trois Kios de distance...
Le Chargeur venait lui aussi des Sapeurs, ayant gagné ses grades quant à lui dans une unité de Génie, maniant les barbelées, les pièges et les explosifs comme un maçon manie les briques, la truelle et le mortier; son propre record fut de participer, avec son escouade, au minage d'une route de deux Kios de long, en moins d'une heure, effectuant sa tâche avec succès, cassant littéralement dans son élan une entière colonne adverse.
L'Opérateur-transmetteur, lui, avait servi dans l'état-major, étant préposé aux communications sur le terrain. Ce seul fait lui attribue de ma part toute mon estime, car pour avoir monté les quelques échelons qu'il pouvait atteindre au sein de l'état-major, il dut endurer nombre de " gros-bonnets " aux tempéraments tellement aléatoires, qu'à côté d'eux le résultat d'une demi-douzaine de dés lancés en même temps est aussi prédicable et évident qu'un convoi de marchands au milieu d'une plaine de sable.
L'un des, rares, points communs que j'avais avec le Conducteur-Mécanicien était que nous venions tous les deux de la Marine - mais à des postes bien éloignés...
Lui avait commencé comme servant-moteur à bord de l'un de nos Croiseurs, finissant son ascension comme aide-pilote dans le même Navire; de même, la simple connaissance de cette dure et longue carrière lui fait mériter tout mon respect, et peut-être un peu d"admiration, car je sais autant combien est compétitive cette ascension, et combien elle est dangereuse - qu'importe le côté pour qui on se bat, les Croiseurs auront toujours été le cercueil de métal d'une centaine à un millier d'âmes...
Quant à moi, pour finir comme Chef de Blindé, j'ai passé mes galons dans le Commandement d'un Croiseur - ayant débuté comme aide-tacticien, pour arriver aux commandes de mon propre Vaisseau - un vieux Navire, aux allures de sous-marin volant, tout comme le Behemoth, bien qu'en plus, bien plus modeste évidemment.
Je me souviens encore aujourd'hui de son nom de baptême : le Spectre IH-642 ... Il arborait sur sa coque, à côté de notre fier emblème, une sorte d'Esprit-frappeur, peint comme s'il sortait d'un des imposants tubes lance-torpilles 'air-air', un sourire narquois peint sur son visage blanc-cassé.
En vérité, il s'agit du dernier souvenir que j'ai de mon Navire : sa " mascotte ", que je fixais de mon regard pétrifié alors que mon embarcation de sauvetage s'éloignait en fendant l'air, de l'IH-642 en flammes, sa coque à moitié pliée en deux, s'enfonçant lentement dans l'air alors que les rapaces de la flotte adverse continuaient encore de la cribler de coups.
Ironiquement, c'est ainsi que je vis s'ouvrir devant moi la porte qui me mènerait au VP 45-02 " Banshee" ... Alors qu'à la suite de la perte de mon Spectre, je profitais du repos que l'on m'avait octroyé, dans une petite ville portuaire, un Officiel vint me chercher, au titre d'une " mission hautement secrète, sur ordre et sous la confidence directe du Seigneur Lebog".
On m'emmena donc à Odina, où je rencontrais pour la première fois ceux qui formeraient mon équipage - eux aussi avaient été sollicités des tragiques suites les ayant menées à une permission de durée indéterminée ... Il faut croire que la disparition complète de l'unité d'origine de chaque membre d'équipage était une des conditions clés à la formation de celui-ci.
Quand nous abordâmes pour la première fois le VP 45-02, l'engin sortait tout juste des usines de Xia, n'étant nullement peint : sa coque entière était uniquement recouverte d'un apprêt rouge antirouille, le Canon-Rail étant quant à lui couvert d'une couche bleue, étouffant les surchauffes de la pièce de métal.
A vrai dire, notre Banshee restera ainsi, en l'état " sorti d'usine " pendant les quelques premiers jours de son opération inaugurale, en plus du temps passé en formation, alors que nous nous essayions à cette nouvelle Machine ; par la suite, nous finirons par le camoufler d'abord de jaune-sable couvert de bandes vertes, de telle sorte que l'on aurait dit les écailles d'un reptile: mais ce fin travail presque artistique sera vite recouvert d'une simple couche de blanc alors que l'hiver s'était abattu sur notre théâtre d'opération - en fait, nous n'aurons pas même le temps de parader devant l'ennemi dans ce, beau, camouflage.
En y repensant, en vérité, jamais personne d'autre que nous n'aurons vu ce camouflage, réalisé par les soins du Conducteur - l'aventure de notre Banshee se terminera au beau milieu de l'hiver, du froid, de la glace et de la neige, et même, bien plus tard, quand on viendra tenter de retrouver traces du VP 45-02, les rares pièces de blindage externe qui seront trouvées, seront soit entièrement effacées de toute peinture, soit encore couverte d'un blanc délavé.
Quand au reste du Banshee-même ...
Il me faut pour cela revivre ce douloureux épisode, épilogue de ma carrière sous les armes.
Moarrr t'come laterrr ... La flemme de continuer, mais aussi la fatigue, la perspective qu'il faudrait bien bosser aujourd'hui, et surtout le manque actuel d'idées pour continuer.
Néanmoins,Volks , enjoy!
- AntoinenuvaMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 20 Fév 2011, 15:03
Je m'attendais un peu à la fin à partir du moment où j'ai vu qu'on parlait du Banshee au passé. Mais ce chapitre n'en reste pas moins très bon, même s'il est un poil court.
- RohrakVétéran du Forum
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 20 Fév 2011, 15:42
Donc aujourd'hui, le Banshee est détruit, c'est dingue, c'est pas du tout l'impression qu'on avait quand on lisait la première partie. Tu sais comment nous surprendre dans ton écrit.
- ShockHéros des Stats
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 20 Fév 2011, 16:39
Hum... Du signé shas'ui, une bonne ambiance, j'analyserais ce passage comme une intro vu la description que tu nous a faite du fameux banshee et des pesonnages qui je supposes vont devenir vite attachants :)
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 20 Fév 2011, 16:56
Encore un chef d'œuvre signé Shas'ui que mes yeux ont lu.
- Shas'uiMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 20 Fév 2011, 17:08
Hmm ... Merci à vous les gars, pour vos opinions =)
Oh, et By the wayI try to say I know you, from before ... J'estime être en gros,, à la moitié plus ou moins, de la Short-story, du moins scénaristiquement parlant.
Après quant à savoir quand je pourrais continuer ... Disons, entre peut-être ce soir et peut-être le week-end prochain xD
Oh, et By the way
Après quant à savoir quand je pourrais continuer ... Disons, entre peut-être ce soir et peut-être le week-end prochain xD
- Shas'uiMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Sam 26 Fév 2011, 19:47
Hmm ...
Continued!!
Hmm, once again, more to come later, là j'ai sérieusement pas le temps de continuer ... Puissiez-vous enjoyer ces quelques lignes, le temps que j'en rajoute d'autres =D
Continued!!
[...]
A ce que je réussirais plus tard à apprendre, en vérité notre Banshee sera le seul Engin à rejoindre convenablement le Front qui lui était assigné, les autres Prototypes subissant diverses avaries - l'un d'eux, même, disparaitra purement et simplement dans l'orage, sous la pluie et les éclairs.
A l'heure actuelle, personne ne sait ce qu'il en est devenu .... Mais c'est une toute autre histoire.
La mission qui nous fut confié était de prendre, et de conserver, la Route 69, surnommée dès le début des hostilités " Allée de Karzhani ", de par les âpres combats qui, tout au long de la Guerre, feront rage pour le contrôle de cette route s'enfonçant sur plusieurs Mios de ligne droite, traversant tantôt des forêts humides, des steppes de glace et des plaines de champs... Route jamais entièrement gagnée, jamais parfaitement défendue, toujours contestée... Notre rôle était de nous en emparer une fois pour toutes, de remonter le long de cette route tantôt boueuse, tantôt gelée, et de dissuader toutes tentatives de ripostes, en " leur donnant une leçon qu'à coup sûr, ils n'oublieraient pas. "
Personne ne nous a précisé qui était désigné par le " ils " .
Quand nous quittâmes notre garnison d'entraînement, nous rejoignîmes directement le village de .... , étape incontournable de la Route 69. Bien sûr, nous ne voyageâmes pas entièrement uniquement avec notre Banshee : une bonne partie du trajet fut parcourue à bord d'un Achemineur - sorte de long serpent mécanique, glissant silencieusement au-dessus du sol sur un simple rail d'acier - grande découverte de notre époque, magnifique invention en temps de paix et de fraternité entre nos Civilisations, symbole de l'entrée dans le Modernisme, dans un monde d'échange, de relations, d"amitié ... Mais, en temps de guerre, chariot à troupes, corbillard transportant de futurs cadavres à l'allée, et des corps froids et inertes au retour; morbide reptile de métal se trainant en un sourd vrombissement et trainant avec lui d'inconscientes recrues, si ce n'est d'innocents prisonniers, victimes que l'on emmène de force à l'abattoir ; dans les deux cas, voyage de mort, voyage sans retour.
Nous passâmes le trajet entre l'intérieur de notre Banshee, que le Conducteur ne quitta pas, et l'extérieur, qui se limita pour ces quelques heures à la plate-forme sur laquelle était attaché notre Monstre d'Acier, nous offrant le choix entre admirer l'intérieur encore immaculé de notre Blindé, et la morne campagne, plate et uniquement remplie de champ jusqu'à l'horizon, à peine entrecoupés de quelques arbres, ou bien, quand les paysans locaux pouvaient s'en offrir le luxe, de vagues haies qui se découpaient sur ce paysage tristement plat, baigné de la froide lumière de cette fin d'automne - quand il n'était pas inondé par des orages plus ou moins enthousiasmés, la pluie elle-même semblant lassée de retomber encore et encore sur ce paysage vide et calmement désolé.
Hmm, once again, more to come later, là j'ai sérieusement pas le temps de continuer ... Puissiez-vous enjoyer ces quelques lignes, le temps que j'en rajoute d'autres =D
- Shas'uiMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Sam 05 Mar 2011, 23:57
Hmm ... Aucuns commentaires ? Ce chap', bien que réduit, est donc passé inaperçu? Rôh ... Si c'est comme ça, je ne vous offrirai pas de glaces.
- Comment ça? Y'avais des glaces offertes si on commentait !?
Aaaah, alors maintenant, tout de suite on veux bien commenter hein? Eh ben si c'est comme ça, bande de taxeurs, je retire la promo de glace. Z'aviez qu'à commenter plus tôt...
- OooOoooOooo... Mheyeuuuh...
Nannannan. C'est trop tard. J'ai du retourner au producteur la majorité des stocks, et j'ai du garder le reste dans mon frigo. Trop tard, les gens.
( Pff, pigeons! d=< )
....
Hum, je plaisante....
... En fait j'ai fait tout ce bord3l juste pour capter votre attention et vous faire poster, le temps que j'écrive la suite d=
Anyway ... Alright, men, let's get started ...
[Work In Progress ]
- Comment ça? Y'avais des glaces offertes si on commentait !?
Aaaah, alors maintenant, tout de suite on veux bien commenter hein? Eh ben si c'est comme ça, bande de taxeurs, je retire la promo de glace. Z'aviez qu'à commenter plus tôt...
- OooOoooOooo... Mheyeuuuh...
Nannannan. C'est trop tard. J'ai du retourner au producteur la majorité des stocks, et j'ai du garder le reste dans mon frigo. Trop tard, les gens.
( Pff, pigeons! d=< )
....
Hum, je plaisante....
... En fait j'ai fait tout ce bord3l juste pour capter votre attention et vous faire poster, le temps que j'écrive la suite d=
Anyway ... Alright, men, let's get started ...
[Work In Progress ]
- John_eeVétéran du Forum
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 06 Mar 2011, 00:01
Désolé, j'ai pas lu les autres chap'. Là j'ai pas la possibilité, dès que je oeux je le ferais
- Shas'uiMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 06 Mar 2011, 00:13
Hmm ... Nevermind, je ne t'en tiendrais pas rigueur par contre les autres ... >=O
Anyway, stay tune! Fluff's incoming.
Anyway, stay tune! Fluff's incoming.
- Shas'uiMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 06 Mar 2011, 01:33
This is it, men ! Another chapter !
______________________________________________
FOURTH WALL'S COMMENTARY --
Bon, je dois vous avouer que, à une heure et trente-et-une minutes du matin d'après mon ordi, je commence un peu à rouiller, aussi suis-je désolé de vous planter là sans avoir clos tout ceci, bien que, pour me faire pardonner je vous offre un petit pavé sympatoche.
Ne vous inquiétez donc pas, ça progresse. Plus lentement que prévu mhey bon...
Sur ce, bonne nuit et ... Non, pas vraiment " à demain " ... Plutôt " à tout à l'heure " x)
~ Ye Olde Shas'ui
[...]
Il faut croire que le Destin lui-même finit par se lasser de ce morne voyage.
La pseudo-épopée qui nous était préparer devait donc avoir commencée d'une manière trop banale au gout du Destin, car à la fin de l'une de ces innombrables, et interminables journées sans intérêt, une silhouette noire se dessina dans le ciel, traversant l'horizon dans notre direction.
Nous l'identifiâmes rapidement comme quelque aéronef, mais ne sachant pas précisément en quelles terres nous étions, nous ne nous doutâmes de rien, pensant qu'il s'agissait là de quelque dirigeable civil, un Hôpital aérien au pire.
La ruse de la Destinée était bien montée.
L'engin inconnu mit exactement une journée pour venir prendre véritablement sa place sur le Grand Échiquier... L'interlude de beau temps touchait à sa fin : le ciel était déchiré entre un azur pur, et des nuages allant du blanc éclatant au gris terne, promettant le noir et l'indigo terne d'un orage tel que l'on n'en trouve que le long de la Route.
En vérité, il ne faut pas que j'oublie de mentionner quelque faits qui rendront la compréhension de notre trajet plus simple. Peu de temps après notre départ en Achemineur, on nous informa que le front s'était déplacé, éloignant le village qui devait être notre base de départ pour l'opération, l'éloignant donc de l'épicentre de la lutte.
Qu'à cela ne tienne, le Haut-Commandement ne comptait pas nous laisser souffler - à peine avions nous rejoint le village, que l'on nous informait du nom de la bourgade qui nous servirait de destination.
Nous n'eûmes que le temps de rembarquer le Banshee sur l'Achemineur, alors que celui-ci partait, avant que l'on nous informât qu'il " était probable que, vu l'élasticité du front, il faille faire un détour... "
Ainsi, nous passâmes pas moins d'une semaine entre les stations d'Achemineur, le long de l'interminable Route 69 et ses dérivés, à en croire qu'elle faisait le tour du Continent...
Mais je ne dois pas me laisser m'égarer de trop dans mon récit.
Nous ne pûmes identifier l'aéronef qu'au dernier moment, alors que nous entendions le tonnerre gronder devant et derrière nous, comme si les nuages se dérobaient au passage de l'Achemineur.
Alors que l'engin, au loin, paraissait lent et pataud, arrivé tout près de nous, il semblait comme un rapace qui n'attend que l'instant le meilleur pour se jeter sur sa proie.
Qu'importe l'impression fragile et expérimentale qu'ils donnent, ces Machines Volantes sont de redoutables constructions, merveilleux alliages de manœuvrabilité, de vitesse et, comme nous allions bientôt le constater de puissance, le tout pour un aéronef de taille particulièrement réduite.
Celui qui désormais n'était qu'à un Mio ou deux de nous n'arborait aucunes bannières visibles des belligérants de notre guerre - ce qui aurait pourtant dut nous mettre le doute en tête... Au lieu de cela, nous le prîmes pour un quelconque allié, ou même civil, lui faisant de grands signes depuis notre plate-forme mobile. Le pire, en y repensant, est que le pilote répondit à nos saluts, penchant son engin d'un côté puis de l'autre en guise de réponse, alors qu'il s'approchait de nous... Avant de délivrer une salve de tirs sur notre Achemineur, passant juste après au-dessus de nos têtes en un macabre vacarme de grondements et de fracas.
J'eus juste le temps de faire signe à mon équipage de gagner l'intérieur de notre Banshee, ayant laissé la trappe d'urgences ouverte, alors que je passais par la Tourelle, me glissant dans mon tourelleau pour mettre la main sur l'arme d'autodéfense portative, que je décrochais de son rail dans l'intérieur de la tourelle, pour l'installer sur son pivot sur le toit de celle-ci ; le temps d'agir, la Machine Volante refaisait un passage, constatant qu'aucuns de ses coups n'avait touché sa cible. Mais cette erreur allait être vite réparée, alors que le pilote prenait de l'altitude, entamant une attaque en piqué.
Sans tarder, je chargeais mon arme et visais, délivrant une longue rafale, les petits projectiles explosifs ponctuant l'air de petites taches noires, là où ils éclataient ; malgré tout, cela ne constitua qu'une nuisance pour la Machine Volante, qui avait lancé sa sirène morbide alors qu'elle gagnait de la vitesse, en prévision de la charge explosive qui dépassait déjà du ventre de l'engin.
Devinant ce qui nous pendait littéralement au-dessus de la tête, j'agissais sans parler ni même réfléchir, par réflexes purs : je m'élançais en-dehors de la tourelle, courrais sur le toit de la Coque pour enfin atterrir sur les lattes de bois de notre Plate-forme ; sans reprendre mon souffle, alors que cette course effrénée semblait durer des heures, sous le rugissement ironique de la sirène, qui semblait me crier la futilité de mon acte, je me jetais sur les mécanismes de la plate-forme, la reliant au reste de l'Achemineur - par chance nous étions à l'arrière du Transport, donc sa dernière partie ; continuant d'agir sous l'impulsion, je dégainais mon Sabre d'Officier - qui eut crut que j'aurais besoin de cela un jour, servant pourtant bien à l'abri derrière mon épaisseur de blindage? - et le levais au-dessus de ma tête, l'abattant aussitôt sur les complexes et fragiles mécanismes.
Il n'y eut qu'une petite plainte d'orfèvrerie mécanique , succombant dans l'instant, puis un long gémissement métallique, alors que notre plate-forme seule ralentissait doucement sur son Rail ; je ne put pourtant pas contempler mon succès sur le pilote, car lui-même n'avait pas finit son œuvre : ce fut donc impuissant que je le vis délivrer sa charge macabre sur le reste du convoi , qui à ce moment était déjà des centaines de Bios devant nous.
Je ne put qu'apercevoir une petite forme noir se détacher de la Machine Volante, et glisser dans l'air comme un énorme grêlon sur l'Achemineur ; je ne pu que contempler le flash d'un instant, étant aveuglé le suivant, ne rouvrant mes yeux, celui d'après, qu'avec mes mains pour les protéger ; je ne pu qu'être jeté sur le dos par le souffle de la déflagration, qui souleva du sol jusqu'à des dizaines de bios en l'air, certaines parties de l'Achemineur, probablement pleines de troupes et de munitions, nouvelles, destinées à nous appuyer dans notre mission.
Ce fut donc sonné, perturbé, désorienté, que je regardais la première marche vers l'abîme qui s'ouvrait devant nous, et qui déjà voulait nous accueillir, alors qu'une pluie noire de débris et de cendres pleuvait sur une toute petite fraction de la plaine, bientôt plaquée au sol et mélangée à la boue par la pluie glaciale qui s'abattit sans tarder sur cette morne plaine, désormais aussi mortuaire.
Le claquement de ce déluge habituel n'était perturbé, outre par le grondement fatigué de la foudre, par le crépitement du moteur de l'Aéronef, et le ronronnement sourd et profond du Banshee, qui, alors que mon équipage me ramenait en son intérieur et que le Conducteur nous sortait de la plate-forme solitaire, ne me paru jamais aussi rassurant et protecteur.
Pour être honnête, si ma mémoire me fait encore assez confiance pour ne rien me cacher, jamais plus ce bruit, pourtant le plus familier que je ne connaitrais au cours de cette campagne, jamais plus ce bruit ne me paraitra pourtant réconfortant et apaisant.
D'un commun accord, nous continuâmes d'avancer, ou plutôt le Banshee avança pour nous, qui restions à l'abri et au sec sous la coque de métal.
A travers mes optiques, je pouvais " admirer " le coup d'éclat, ou même coup d'adieu de la saison diluvienne : un feu d'artifice de tonnerre, de foudre et d'éclair, se reflétant à l'infini dans la pluie et la grêle, qui toutes deux sonnaient et claquaient sur l'acier de notre Blindé.
J'avais l'impression que notre machine nageait plus qu'elle ne roulait, au vue de la profondeur d'eau qui nous entourait, bien que parler de boue liquide eut été plus correct.
Malgré cela, nous avancions, inéluctablement, le long de ce rail désert, au milieu des éléments déchainés mais impuissant contre les nombreuses tonnes de mécanique qui formaient notre Banshee ; au moins ce sentiment de pseudo-invulnérabilité avait le don de nous rassurer et nous réchauffer l'âme, alors que les coursives brûlantes des bots d'échappements réchauffaient notre corps - en effet, l'Hiver prenait sans tarder la place de sa sœur Automnale, alors que la pluie devenait de la neige, et que les petits grêlons devenaient de véritables petites boules de glace, chutant et ricochant sur notre coque - aussi bruyamment, mais aussi futilement que le feraient les projectiles des armes de ceux d'en-face sur notre blindage qui lui, au moins, resterait invaincu du début à la fin.
[...]
Ce fut tant bien que mal, que nous parvînmes à vaincre moralement la tempête et la nuit, pour frayer notre chemin à travers la neige jusqu'au petit jour.
D'après notre carte, la ligne de front que nous devions, par notre mission, tenir impérativement n'était qu'à plusieurs dizaines de Mios de notre emplacement estimé... Autant dire que d'ici le lendemain, à la même allure , nous y serions dans aucuns doutes, si nous continuions notre progression à la même vitesse - impressionnante.
Et si nous n'avions aucuns accrocs.
Il est vrai que, pour une machine aussi imposante et impressionnante, sa vélocité sur n'importe quel terrain était époustouflante : notre Banshee était sorti vainqueur des pluies torentielles et des rivières de boues, ainsi que des pluies de glace.
Maintenant, il lui restait à affronter le tapis de neige, et l'étreinte du froid.
[...]
En milieu de journée - du moins, à ce que nous pouvions estimer, le soleil ayant été vaincu par une couche nuageuse visiblement impénétrable, baignant la plaine d'un vague gris ; en milieu de journée donc, nous aperçûmes, à la surprise de nous tous, une silhouette se détachant dans la neige épaisse.
Faisant un détour pour l'approcher, ce fut avec un sentiment de ... D'une joie cruelle, d'un esprit vengeur, mêlé d'une crainte sourde, face à ce que ce Destin farceur nous réservait, que nous découvrîmes l'épave prisonnière du froid, de la neige et de la glace ,la carcasse de la Machine Volante qui nous avait agressée quelques heures plus tôt. Nous préférions ne pas voir l'état de son pilote ...
Malgré tout, nous réussîmes à identifier l'appartenance de la carcasse de Machine : sur sa dérive, se dressant au-dessus de la neige comme un étendard gelé, était peinte une simple croix noire en diagonale, insigne des mercenaires sans appartenance propre ou véritable - du moins sans faction déclarée, se monnayant individuellement ou en petites bandes pour le plus offrant de la région, semant ensuite la terreur et la mort selon le désir, le bon vouloir et l'argent de leur client - bien entendu, n'hésitant pas à changer de "maitre'" pour peu que celui d'en-face offre plus, ou bien par simple " humour " cruel et ironique.
Étrangement pour les soldats que nous étions, ce fut en silence que nous observâmes la carcasse dévorée de froid, n'osant aucunes insultes ni remarques, vengeresse ou victorieuse. Peut-être le fait de nous savoir exposés au même sort nous fermait la parole.
Pourtant, d'un commun accord avec le tireur, nous pointâmes notre tourelle sur l'épave faite bientôt plus de glace que de métal, et offrirent à l'infortuné pilote - nous l'admîmes- le soin d'une incinération, plutôt qu'une glauque sépulture de glace, qui laisserait sa dépouille à la merci des charognards dès le dégel - et l'épave de sa machine, exposée à tous les pillards dès que la glace s'en irait.
Gardant toujours ce silence froid, nous contemplâmes la gerbe de glace et de neige pulvérisée s'élever dans le ciel gris, puis être dispersée immédiatement par le vend mordant.
Nous continuâmes donc ce rude voyage, toujours dans ce silence couvert par le ronronnement de la Machine,qui désormais, je le dis honnêtement, commençais à m'inquiéter, que je redoutais d'une peur incompréhensible.
[...]
Les quelques heures, et avec elles les derniers Mios qui nous séparaient de notre objectif, semblèrent s'écouler aussi lentement que possible, au point qu'il nous sembla à un moment que les rares grêlons qui tombaient maintenant, fendaient l'air aussi paresseusement qu'ils le pouvaient, juste pour faire durer notre supplice silencieux un peu plus.
Pourtant, sans que nous ne réalisions réellement comment nous y étions arrivés, le petit jour vint enfin à nous, alors que les nuages semblaient avoir soudainement disparut en quelques heures de nuit, nous offrant une magnifique aube écarlate - signe digne d'une prédiction plus qu'explicite, pour notre premier jour au Front ...
[...]
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FOURTH WALL'S COMMENTARY --
Bon, je dois vous avouer que, à une heure et trente-et-une minutes du matin d'après mon ordi, je commence un peu à rouiller, aussi suis-je désolé de vous planter là sans avoir clos tout ceci, bien que, pour me faire pardonner je vous offre un petit pavé sympatoche.
Ne vous inquiétez donc pas, ça progresse. Plus lentement que prévu mhey bon...
Sur ce, bonne nuit et ... Non, pas vraiment " à demain " ... Plutôt " à tout à l'heure " x)
~ Ye Olde Shas'ui
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 06 Mar 2011, 13:54
Vraiment magnifique, toujours aussi beau.
- Shas'uiMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 06 Mar 2011, 14:05
Hmm, merci =) D'autres opinions?
- AntoinenuvaMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 06 Mar 2011, 14:19
J'ai moins aimé que les autres chapitres, mais j'ai quand même trouvé le côté émotion extrêmement bien développé. J'ai presque complètement partagé le sentiment de l'équipage lorsqu'ils ont incinérés l'Aeronef.
Keep on !
Keep on !
- Shas'uiMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 06 Mar 2011, 14:32
Hmm ... Tu a moins aimé que les autres chap's? Peux-tu préciser ta pensée, si c'est possible? ^^ Anyway, merci du commentaire ^^
- AntoinenuvaMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 06 Mar 2011, 14:36
J'ai trouvé certains passages très longs, notamment celui de l'après-attaque, et j'ai presque zappé certains détails par paresse. Cela dit, c'est un demi-défaut, puisque ce passage permet de montrer que cette marche est longue et éreintante (?).
En fait, c'est surtout une question de "première" lecture dont je parlais dans mon message, une fois relu, le chapitre est plus intéressant.
En fait, c'est surtout une question de "première" lecture dont je parlais dans mon message, une fois relu, le chapitre est plus intéressant.
- Shas'uiMembre du Panthéon
Re: [Fan-Fiction] Short-story : Precursa
Dim 06 Mar 2011, 14:40
Hmm, il est vrai qu'en y regardant une nouvelle fois, je " m'attarde " pas mal dessus, sur la météo et tout - mais l'idée que j'avais était réellement de dresser le cadre,le paysage comme une photo ou presque, et de montrer qu'être dans les Blindés ne signifie pas forcément que des charges grandioses dans la prairie =D
M'enfin, merci de ton avis, c'est toujours apprécié d'avoir des opinions un peu détaillés.
M'enfin, merci de ton avis, c'est toujours apprécié d'avoir des opinions un peu détaillés.
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